
Dr Bounhir BOUMEHDI
Médecin Radiologue
Révolue l’ère de sortir d’une clinique ou d’un l’hôpital avec ses clichés sous les bras. Tout est aujourd’hui digitalisé et consultable en ligne par le médecin radiologue et l’équipe des médecins soignants.
Hippocrate avait un grand rêve, voir à l’intérieur du corps humain. Ce rêve, grâce à la recherche biomédicale est devenu une réalité. Ce rêve se concrétise désormais grâce à l’imagerie médicale. Radiologie conventionnelle, échographie, Scanner, radiologie et IRM, sont aujourd’hui indispensables pour le diagnostic et le suivi thérapeutique d’une maladie.
L’imagerie médicale, communément appelée « radiologie », regroupe toutes les techniques qui permettent de visualiser le corps humain. Aucun organe, même microscopique, n’échappe désormais à ces examens de pointe.
On y a tous eu droit au moins une fois, après une fracture ou lors d’une visite chez le dentiste. La radiographie par rayons X est la technique d’imagerie la plus connue et la plus utilisée. Beaucoup moins irradiante que par le passé, elle donne à voir une image en noir et blanc « à plat », là où le scanner permet d’observer un organe sous toutes ses coutures, en 2 et 3 dimensions.
On prescrira une simple radio pour le système osseux, tandis que le scanner est idéal pour repérer des lésions internes, pour le suivi ou la détection de tumeurs ou pour détecter toute modification de volume ou de structure d’un organe.
Les images obtenues par résonance magnétique (IRM) sont quant à elles le résultat de l’interaction entre le magnétisme naturel du corps et celui de la machine dans laquelle se trouvent de gros aimants.
Cette technique étudie avec une grande précision des organes tels que le cerveau, la colonne vertébrale, les articulations et les tissus mous. L’échographie repose pour sa part sur les ultrasons. C’est un examen de choix pour observer le fœtus, mais aussi les tissus mous peu profonds (muscles, tendons, ligaments).
Et, si les technologies sont de plus en plus pointues, elles ne seraient rien sans l’interprétation du médecin radiologue.
Le radiologue décide d’investiguer via telle ou telle méthode d’imagerie médicale, et interprète ensuite les résultats qu’il a obtenus, dans un but diagnostic.
Ce rapport sera transmis au médecin traitant, qu’il soit spécialiste ou généraliste, qui pourra, sur cette base, décider du traitement à appliquer. Le médecin Le radiologue est donc en quelque sorte un enquêteur au service des autres médecins.
Si elle est un préalable indispensable au diagnostic, l’imagerie médicale permet aussi désormais d’intervenir directement sur le patient.
L’image permet de guider la main du médecin spécialiste en temps réel, qui peut dès lors voir et agir en simultané. C’est ce qu’on appelle l’imagerie interventionnelle. Ce champ d’application de l’imagerie médicale est en plein développement, car moins invasive que la chirurgie classique.
Cela permet par exemple de dilater ou déboucher une artère en cas d’obstruction, de guider un geste de biopsie (prélèvement de tissus pour analyse) voir de réaliser une injection articulaire à visée thérapeutique.
Enfin, il est important d’insister sur le fait que l’imagerie médicale est l’un des domaines de la médecine qui a le plus bénéficié de l’évolution de la technologie et de l’informatique.
Révolue donc l’ère de sortir d’une clinique ou d’un l’hôpital avec ses clichés sous les bras. Tout est aujourd’hui digitalisé et consultable en ligne par les les médecins traitants. Et, la principale conséquence de ce bond technologique, l’apparition de nouveaux métiers.
Ainsi dans tout centre de radiologie qui se respecte en ce début du 21èùe siècle, on trouve à côté du médecin radiologue, des techniciens en imagerie médicale d’un haut niveau de technicité, qui manipulent des appareils pour exécuter les consignes des médecins radiologues. Ils sont rodés à faire des actes techniques, dont le rôle est comparable à celui des infirmier(e) auprès du médecin clinicien.