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Un algorithme identifie un cancer du sein quatre ans avant qu’il ne soit visible

Un algorithme identifie un cancer du sein quatre ans avant qu’il ne soit visible

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Lu pour vous par Dr Bounhir BOUMEHDI
Médecin Radiologue

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Commentaire mammographie des seins assistée par l’IA

Un algorithme mis au point récemment a démontré qu’il était capable d’identifier chez une femme un risque de cancer du sein (voir tache dans l’encadré à droite) quatre ans avant qu’il soit visible sur les radios prises lors d’une mammographie traditionnelle (voir celle qui est dans l’encadré de gauche).

La revue le « Point » a consacré un numéro spécial (Février 2024) à l’intelligence artificielle (voir couverture ci-dessous).

L’article introductif s’intitule « IA, vers un nouvel ordre mondial. Ce titre à lui seul résume l’ampleur universel du phénomène.

Le 3ème chapitre porte le titre éloquent « Médecine, déjà des prouesses ».

 Il est question du recours aux outils hyperpuissants de l’IA qui sera un facteur clé de la révolution médicale en cours particulièrement dans les biotechnologies et l’imagerie.

Prenons l’exemple du diagnostic précoce du cancer du sein. Disponibles en grand nombre, les radiographies permettent d’entraîner l’IA à détecter les anomalies les plus infimes.

En intégrant les données fournies par des dizaines de milliers de mammographies, des organismes comme le Massachusetts Institute of Technology (MIT) ou la société niçoise Therapixel ont mis au point des algorithmes capables de traquer les images suspectes bien avant que les signes de développement tumoral ne soient perceptibles par l’œil humain.

Par ailleurs, l’IA se révèle également très performante dans la recherche de nouvelles thérapies anticancéreuses.

Dans une étude publiée le 11 janvier 2024 par la revue Cancer Cell, des scientifiques du Wellcome Sanger Institute (Royaume-Uni) annoncent l’identification, grâce à l’IA, de 370 cibles médicamenteuses prioritaires qui seraient susceptibles d’agir sur différents types de cancer.

Autre grande innovation en imagerie cérébrale

Grâce à des recherches scientifiques très poussées il est possible aujourd’hui d’avoir sous la main un algorithme permettant d’analyser les données d’imagerie cérébrale et d’y repérer les régions anormales ou suspectes.

C’est le pari lancé par Florence Forbes (directrice de recherche à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), Michel Dojat (directeur de recherche à l’Inserm) et Senan Doyle (post-Doctorant en imagerie cérébrale), les fondateurs de pixel.

A la croisée des recherches respectives (statistiques, étude du cerveau et IA), ces trois associés ont mis au point une suite logicielle qui permet de cibler les zones lésées sur les images d’IRM.

Une fois les lésions détectées, le logiciel fournit un rapport qui compile les biomarqueurs.

L’outil devient ainsi incontournable pour lire les résultats et adapter les traitements des patients atteints de la sclérose en plaques, de maladies dégénératives, ou ayant subi un Accident vasculaire cérébral (AVC) ou un traumatisme crânien.

Oui, aujourd’hui, l’IA peut signaler au radiologue toutes les anomalies décelées en quelques secondes, contre plusieurs minutes pour l’œil humain.

Mieux la machine pourra bientôt les comparer avec une base de données de millions d’autres visuels et rechercher toutes les pathologies possibles sur l’ensemble de l’image, au lieu de se concentrer sur ce que l’on suspecte, comme l’humain le fait.

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